Chapitre 18 - Destination Norvège

Même jour, pas même heure


Capucine était installée devant Quentin et Alexis. En temps normal, elle aurait poussé le substitut à lui laisser la place  mais depuis l'idylle entre Bo et Quentin suivi de la partie de jambes en l'air avec Joanna, elle avait décrété en son for intérieur qu'il valait mieux renoncer à toute prérogative sur l'héritier des de Lyonesse. De plus, il semblait vouloir lui laisser un accès à la magie qu'elle convoitait, il aurait été regrettable de le voir revenir à une attitude plus  réfractaire à son égard.
Elle ouvrit Vogue et se mit à le feuilleter distraitement. Elle commanda une Marguarita tout en se disant qu'elle allait devoir freiner un peu sa consommation d'alcool sous peine de faire vaciller la balance de quelques grammes fatals. Elle avait la hantise de passer au 36 plus souvent qu'elle ne mettait du 34. Même si pour être complètement honnête, elle était terriblement serrée dans le 34. Mais elle n'était pas obligée de respirer en continue non plus.
Elle jeta un oeil à se voisine côté couloir. La pauvre ne ressemblait à rien. Elle s'habillait aussi mal que Bo mais elle n'avait pas la chance d'avoir ce sourire stupide qui contaminait tous les hommes à cent mètres à la ronde. Ni ses yeux bleu intense qui renvoyait absolument tout ce qu'elle pensait et plus souvent "fuck you" que des amabilités.
Elle se demanda si elle et Joanna allait se battre comme des chiffonnières. Ça ne l'étonnerait pas plus que ça. Sauf que pour le coup, elle n'était pas sûr de savoir sur qui miser. Les deux étaient hargneuses et visiblement pourvues de magie. Elle aurait presque était tentée d'aller en Bretagne juste pour voir ça. Enfin la Norvège c'était pas mal aussi. Elle regarda la bague à son doigt et en profita pour sortir un vieux manuscrit qu'elle avait trouvé avec Eric en Corse peu avant son départ. Elle n'avait jamais pu le lire. Elle savait juste qu'il devait contenir des rituels créer des portes. Elle espérait que c'était un système pour passer d'un endroit à un autre et pas juste un livre pour créer de véritables portes. C'était le problème avec les antiquaires, ils étaient toujours sûr d'avoir des merveilles sans même comprendre le sens de ce qu'ils pouvaient vendre.

— Je veux un petit déjeuner. J'ai pas eu le temps de manger des oeufs, dit Alexis.

Comme s'il y avait des oeufs dans un avion. Après ça, il allait demander une orange pressée puis il se plaindrait que l'avion les secouait trop et que ça lui donnait des remontées acides. Ensuite, il allait se lever deux ou trois fois pour aller aux toilettes et rien que pour ça, Quentin aurait dû se mettre côté hublot. Dire qu'il s'était lié à lui... Capucine se souvenait combien Eric pouvait se désespérer de se trainer un boulet pareil. Et comme il lui disait "En plus, il est con. C'est pas sa faute, il est vraiment con." Bon après Capucine était lucide, elle était certaine qu'elle prenait cher aussi quand Eric se trouvait seul avec Alexis pour se plaindre d'elle. Il était assez fort pour casser du sucre sur le dos des absents. Tout le monde en prenait pour son grade, ses parents, ses frères, son substitut, sa copine... Elle se demanda s'il parlait mal aussi de Bo dans son dos.

— Et j'aurais ma chambre tout seul ? Demanda Alexis.

Quentin était plongé dans ses pensées depuis le décollage. Juste avant qu'ils ne quittent St Germain à leur tour, Gauthier était arrivé avec Clémentine et ils avaient échangé quelques mots. Quentin n'avait rien laissé filtrer, bien évidemment. Il avait fait ce qu'il aurait fait en n'importe quelles circonstances : il s'était inquiété de l'attaque dont Gauthier avait été la victime et l'avait assuré qu'Ahmed et Olivier étaient sur l'affaire. Ils avaient ensuite discuté des raisons de leur départ précipité à tous et Quentin lui avait resservi la version officielle de l'intrusion d'un sorcier inconnu, ajoutant qu'il devait s'agir du même que celui qui avait attaqué Bo en Angleterre par deux fois. Le jeune homme avait bien observé Gauthier, mais celui-ci était au moins aussi doué que lui au petit jeu de la dissimulation. Il n'en attendait pas moins de lui de toute façon.
Laisser sa mère et Noé à ses bons soins n'avait pas été facile, mais comme ni l'un, ni l'autre ne savait qu'il avait découvert la vérité, ils n'étaient pas en danger. Du moins dans l'immédiat.

— Ahmed nous a réservés une chambre chacun dans le meilleur hôtel de Stavanger. Commande ce que tu veux, fit-il à Alexis avec un temps de retard.

Ils étaient en classe affaires, comme d'habitude. Alexis avait le menu dans l'accoudoir de son siège, comme tous les autres passagers.

Pour autant, Quentin eut en fond sonore les commentaires d'Alexis sur la carte puis les nombreuses questions qu'il posa à l'hôtesse avant de faire son choix et enfin tout ce qu'il trouva à reprocher à son plateau-repas.
Ensuite vint les nombreux défilés aux toilettes qui poussèrent finalement Quentin non pas à céder sa place à Alexis mais à la laisser à la jeune femme près de Capucine dans un échange qu'elle accepta bien volontiers juste pour ses beaux yeux.
Capucine nota que depuis que Bo lui avait mis le grappin dessus c'était comme si Quentin c'était mis à exister pour les autres femmes. Peut être parce qu'il s'appliquait un peu moins à s'habiller en agent des pompes funèbres avec l'absence de sourire qui allait avec.
Elle reprit sa lecture et tourna la page avant de continuer à prendre des notes.

Quentin commençait à regretter d'avoir emmené Alexis. Il n'aurait pas du s'en étonner. Sa propension à se plaindre pour tout et rien n'était pas arrivé avec la folie ou même l'absence d'Eric.

— Après qu'on ait posé nos valises à l'hôtel, on laissera Alexis là-bas et nous nous rendrons à l'université.

Il savait très bien qu'il n'avait encore rien expliqué à Capucine sur le but de leur voyage en Norvège, ni même pourquoi il l'avait emmenée.

— Il y a un professeur qu'il faut que nous rencontrions. Il est spécialisé dans les mythes et les légendes. Il a connu mon père et Eric.

Il lui tendit un dossier avec le nom de Tormund Olfarson.

— Pourquoi les mythes et les légendes ? Demanda-t-elle sans regarder ce qu'il lui tendait.

Elle avait sorti une petite règle et un rapporteur d'une trousse à maquillage rose pailletée pour dessiner sur son cahier un champ. Mais si Quentin jetait un oeil à ce qu'elle lisait, il ne voyait que du vieux français et des illustrations de martyres qu'on martyrisait avec complaisance.

Il appuya sa tête contre son fauteuil, posant le dossier sur ses genoux.

— J'ai beaucoup de choses à te dire, mais il faut que je t'emmène chez Thana pour ça.

Finalement, il avait décidé d'écouter le démon et de ne pas révéler les informations les plus sensibles à Alexis.

— Est-ce que tu as déjà entendu parler des Changelins ?

Capucine sentit qu'il n'allait pas lui foutre la paix. Le fait qu'elle soit entrain de calculer l'ouverture nécéssaire dans le tracé magique pour qu'une porte puisse s'ouvrir entre deux endroits en faisant abstraction de la distance réelle pour emprunter ce que l'auteur nommait "la dimension éclaire" lui passait complètement au-dessus de la tête.
Elle coinça le crayon entre ses dents pour gommer et répondit avec ce dernier dans sa bouche :

— Chai un gloup adverche ?

Quentin ne lui adressait jamais la parole et si elle le faisait la première il la rembarrait que c'était pas ses affaires. Mais depuis hier, il avait décidé qu'elle devait remplacer Joanna au pied levé... Cette promotion était appréciable mais tout de même il fallait lui laisser un peu le temps. Elle avait quand même passé presque quinze ans à se faire envoyer chier... Bon du temps d'Eric, elle avait peut être été un peu cassante et méprisante avec lui, elle aussi. Peut être.

Quentin mit du temps à décoder. Il jeta un oeil à ce pauvre crayon qui se faisait mâchonner. Même si ce n'était pas le sien, il n'avait jamais apprécié qu'on fasse ce genre de chose.

— Non, ce sont des... Qu'est-ce que tu fais ?

Elle retira le crayon de sa bouche et designa la page qu'elle recopiait comme si c'était évident.

— Je peux enfin décoder ce bouquin sur les portes. J'ai pas pu mettre la bague depuis le départ d'Eric et sans elle c'était peine perdue...

Elle soupira en terminant son schéma qui ressemblait plus à de la géométrie spaciale qu'à de la magie. Elle vérifia entre les deux que ça se soit bien ressemblant. Même si là encore pour Quentin, elle regardait plutôt le martyre de Sainte Catherine.

— Après c'est peut être encore que des conneries. De toutes manières, je sens qu'il va falloir quelque chose d'excessivement pénible à trouver pour réaliser le bâton-craie.

— Ils en vendent plein sur certains sites en ligne, lança Alexis de derrière. Tu peux même en avoir sous forme de ceinture.

Capucine décida de l'ignorer. Alexis détestait ça et elle n'avait pas envie de discuter avec deux boulets à la fois. Elle était certaine que ça pouvait lui flinguer un neurone.

Quentin leva les yeux au ciel à l'intervention d'Alexis. Même lui avait compris l'allusion.

— Pourquoi tu n'as jamais demandé à Noé ?

Tous les deux s'entendaient bien, elle n'aurait eu aucun mal à le décider de l'emmener à la bibliothèque et d'ouvrir cette boîte.

Elle le regarda enfin.

— Parce que tu lui as interdit d'ouvrir la vitrine des objets de pouvoir. Je ne vais pas le pousser à te désobéir. Encore moins pour qu'il se brûle au deuxième degré afin de m'apporter un objet de pouvoir de TA famille à laquelle tu passes ton temps à me dire que je n'ai rien à y faire...

Elle leva les yeux au ciel devant tant de bêtises.

— Puis, il n'a pas besoin de moi pour aller fouiner là où il ne doit pas. Il a le temps pour se foutre dans la merde comme Eric faisait.

Alexis se redressa et s'appuya entre leur deux fauteuils.

— Mais heureusement Capucine était là pour tous nous sauver !

Elle lui jeta un regard glacial.

— Le nombre de fois où j'aurais dû vous laisser vous démmerder avec des bouquins que vous n'auriez jamais dû ouvrir... Des analphabètes qui annonent des invocations démoniaques. Les de Lyonesse ont de la chance de pas avoir vu leur maison basculer dans une autre dimension.

Quentin soupira en espérant que le ton n'allait pas monter. Il n'avait aucune envie qu'une discussion sur les démons et les sortilèges vienne aux oreilles de tous les passagers.

— Qu'est-ce que cherchait Eric quand tu l'aidais ? Plus de pouvoir ? Juste à s'amuser ?

Il se souvenait que, lorsqu'ils avaient effectué leur première mission ensemble, Eric lui avait fait comprendre qu'il cherchait sa propre voie dans la magie. Aujourd'hui, il se demandait si c'était parce que, au fond de lui, il avait toujours su que sa magie n'était pas aussi naturelle qu'elle aurait du l'être ou si c'était juste parce qu'il refusait de se contenter de la façon qu'Aurélien avait de lui enseigner les choses.

Capucine ferma le livre, son cahier et rangea avec soin ses fournitures. Elle aimait ce genre d'accessoire au moins autant que ses crayons de maquillage mais comme personne ne l'imaginait être studieuse autrement que pour ses lectures des magazines, peu de gens le savait.

— Au début Eric voulait épater votre père en faisant des trucs grandioses. Ce qui n'était en sois pas difficile puisqu'Aurélien ne cherchait jamais à employer la magie pour épater... Plus tard quand on a eu Thana, il s'est mis à remplir le placard de ce dernier avec des objets qu'il pouvait voler ou acheter à d'autres sorciers.

Elle regarda Quentin avec un sourire crispé.

— Et bien sûr, ses petits pouvoirs ne lui suffisaient pas quand des sorciers moins scrupuleux lui envoyaient des démons, des esprits et j'en passe pour récupérer leurs biens. Donc il avait besoin de sortilèges plus larges et si possible oubliés afin qu'on ne puisse pas les défaire facilement. Sauf qu'Eric n'aime pas lire.

Quentin n'aurait jamais cru que la motivation de départ de son frère ait pu être de plaire à leur père. Eric avait toujours été dans le conflit avec Aurélien. Mais peut-être que c'était en rapport avec lui dans le fond. Bien que Quentin n'ait jamais été du genre à s'en vanter, surtout parce que leur père lui coupait l'herbe sous le pied à chaque fois, Eric n'ignorait pas qu'il soit plus doué que lui. Lui aussi avait tout fait pour qu'Aurélien soit fier de ses capacités, de ce qu'il pouvait accomplir. Leurs méthodes avaient simplement été différentes.

— Il détestait ça, se rappela-t-il. Il détestait passer du temps dans les grimoires et les parchemins.

Alors que lui avait toujours adoré cela et aimait toujours le faire. Comme il appréciait un bon livre quand il en avait le temps. Les seuls bouquins qu'Eric avaient du vraiment ouvrir avec plaisir étaient certainement les magazines porno.

— Et comme moi j'étais étudiante en lettres, il s'est rapidement dit que j'étais la personne adaptée pour ça.

Et il savait toujours s'y prendre pour qu'elle dise oui. Il pouvait être adorable, enjôleur et abuser de son sens de la séduction. Cela contrastait admirablement avec les moments où il la jetait pour aller s'encanailler avec Alexis ou draguer d'autres filles. Le chaud-froid fonctionnait sur elle, elle était faible sur ce point.

— Tu savais pas lui dire non, dit Alexis en se laissant retomber dans son fauteuil. Personne ici ne savait dire "non" à Eric quand il venait vous demander un truc avec ses yeux et sa voix toute douce.

Que ce soit Alexis qui le dise mit un peu mal à l'aise Quentin.

— Non, personne, reconnut-il.

Certes, Eric n'avait jamais joué de son charme avec lui, mais il avait su le persuader d'assumer ses responsabilités alors qu'il partait loin de leur famille et de l'héritage familial sous un faux prétexte. Les années suivantes, il avait su quels arguments utiliser avec lui pour qu'il continue sans poser plus de questions. Quentin n'avait jamais pu lui dire "non", exiger son retour ou de reprendre sa place. Il avait tout accepté, tout géré parce que même si Eric ne le formulait pas ainsi, il jouait sur "la famille avant tout" en sachant très bien que son frère ne pouvait pas réfuter cela.

— J'aurais pourtant bien voulu voir Bo Hendricks lui dire non. Parce qu'elle m'a raconté qu'elle l'avait fait plus d'une fois.

Et ça l'avait rendue plus jalouse que le reste.

Quentin esquissa un sourire à cette idée.

— Oui, moi aussi.

Bien que dans son journal, Eric dise qu'il n'était plus amoureux de Bo et qu'il se doutait fortement de ce qui risquait de se passer entre eux, Quentin se demandait comment il aurait vécu de les voir ensemble, si vraiment, il n'aurait pas tout fait pour les tenir éloignés l'un de l'autre.

— Mais ce n'est pas que Bo. Personne chez les Hendricks ne lui épargnait rien. ça lui a fait un sacré choc de ne pas être en terrain conquis, que ce soit avec elle ou avec eux.

Un instant, il imagina Capucine chez les Hendricks, mais c'était une vision surréaliste que de la situer entre Granny et sa soeur ou encore face aux jumeaux.

— Et ça t'a visiblement fait du bien aussi, remarqua-t-elle.

A cet instant, il eut brièvement du réseau et reçut un sms de Bo "J'ai l'honneur de t'apprendre que tu es Satan, que tu as crée une fausse maison, une fausse famille pour me faire tomber amoureuse de toi et me voler le journal... Et maintenant tu m'envoies aux enfers avec ta vraie femme pour qu'elle me fasse rôtir. Mon frère va me rendre folle."

— Dans un genre différent, mais sans doute que oui.

Son sourire se fit plus franc en lisant le message.

"Mes plans machiavéliques sont donc découverts. Est-ce qu'il sait que ce que ma 2e femme lui réserve ?"

Je ne sais pas qui est la deuxième. Mais il ne devrait y en avoir qu'une. Et je n'ai pas besoin de dire QUI.

— Je suppose que Thana et Noé se sont bien entendu ?

Capucine n'avait pas eu le temps d'en parler avec lui. Quand elle était descendue, il était avec Gwen et ensuite Clem était arrivée avec son père. L'adolescente portait une petite robe qui ne pouvait que retenir l'attention de ce dernier. Elle savait qu'ils ne s'étaient pas revus seuls depuis l'affaire des potions mais finalement Noé semblait en avoir pris son parti. Elle ne doutait pas cependant que se retrouver en semi-tête à tête avec elle le ramène à des préoccupations plus basiques. Quoiqu'avec tout ce qui se passait ici, la magie pouvait prendre l'ascendant. Parfois elle ne savait pas si le dernier de la famille tenait plus d'Eric ou de Quentin... Même s'il s'en serait défendu.

"C'est une demande officielle ?"

— Plus que bien. Je pense que Thana va bientôt apprendre à jouer aux jeux video.

Imaginer le démon avec une manette dans ses grandes mains le dépassait un peu à vrai dire.

— Je suis sûr que tu auras l'occasion de voir ça. Noé avait l'air ravi de savoir que tu connaissais Thana et qu'il pouvait t'emmener chez lui.

Capucine sourit à l'idée d'y retourner avec Noé.

— Il doit être ravi d'avoir un tatouage magique. J'avais survolé un livre sur le sujet chez Thana... Il y a tellement de possibilités avec ça.

Elle regarda Quentin.

— Dans un avion on est censé éteindre son téléphone pour éviter qu'il se crash...

"On ne plaisante pas avec ça, Monsieur de Lyonesse."

"Mademoiselle Hendricks, vous savez très bien que je suis un être complètement dépourvu d'humour."

— Je me souviens qu'Eric en avait beaucoup il y a quelques années. Des tatouages magiques, je veux dire. Cela m'avait surpris. Je ne me suis jamais penché sur la question, mais je suis sûr que ça intéresserait Noé. Il a choisi de mettre celui de Thana sur le biceps, bien en évidence...

Il imaginait fort bien la tête de leur mère quand elle s'en apercevrait.

Il perdu le réseau avant d'avoir la réponse de Bo.

— Enfin du coup, ça t'ouvre des perspectives pour le cadeau d'anniversaire de Noé.

Il attendait avec hâte ses dix huit ans. Il était persuadé que tout s'ouvrait à lui : bagnole, alcool, vacances... Exactement comme Eric avant lui. Capucine pour l'avoir vécu une première fois savait que c'était juste le début des ennuis. Mais elle ne comptait pas le laisser devenir un crétin fini. Il était déjà plus gentil et naïf avec les filles ce qui la rassurait un peu. Même s'il fantasmait beaucoup sur le fait qu'elle puisse l'inviter à un défilé pour le présenter à toutes les filles de son agence.